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Un mot perdu de Jean Moulin
20 septembre 2012

3. Sous le caviardage, la voix de Jean Moulin insiste...

     La belle page d'histoire que nous présente Charles de Gaulle est certes minée, d'un bout à l'autre, par tous ces points de suspension dont le poids de sens culmine dans le bout de phrase que nous privilégions.

       Mais, de plus, sur un tel "document", l'inscription en noir et blanc du nom de Jean Moulin, qui était censé l'emporter avec lui dans une France sous la botte de Vichy et des nazis, montre bien que le Général n'envisageait pas ici autre chose que d'en mettre plein la vue à ses lectrices et lecteurs (n'a-t-il pas "bidouillé" et en y insérant, cette fois, la désignation "M. J. Moulin, préfet" un prétendu ordre de mission dont, jusqu'à présent, jamais personne n'a retrouvé la moindre trace, y compris même dans les archives du grand menteur en question?).

     En attendant, voici que notre cher Conseil National de la Résistance en est toujours à "pouvoir statuer..." Or, en y regardant d'un peu plus près, nous découvrirons qu'il n'est pas interdit de voir, dans ce couac, l'une des raisons pour lesquelles, depuis 1944 et ses suites, la démocratie française s'est décidément fait clouer le bec.

      Près de quinze ans plus tard, cela devait s'appeler la "Constitution de la Cinquième République", mais c'est une autre histoire, et c'est, par la grâce de Charles de Gaulle, toujours la même.

     Or, décidément très organisé, Jean Moulin nous a laissé deux "brouillons"... En étudiant la question avec soin, on s'aperçoit qu'il n'avait pas tout à fait écrit la même version que celle qui nous a été livrée subrepticement. Chez lui, et dans ces deux cas-là au moins, il n'y a pas de points de suspension... Mais il n'y a pas non plus rien qu'un vide à l'endroit incriminé. Il y a effectivement quelque chose... Un mot... Un très bel adverbe.

     Si beau que, peut-être, il ne serait pas tout à fait vain de choisir de mourir pour lui...

     Comme par hasard. (Voir la suite)

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