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Un mot perdu de Jean Moulin
25 septembre 2012

8. "En France, pour vous, c'est terminé!"

     La mise sur la place publique de la forfaiture - en termes propres - réalisée par de Gaulle à partir du texte de création du Conseil National de la Résistance dont il s'était pourtant porté garant par sa signature en février 1943, remonte à la parution, en 1994, de l'ouvrage "Fallait-il laisser mourir Jean Moulin?" de Michel J. Cuny - Françoise Petitdemange.

     Depuis bientôt vingt-trois ans... silence (radio?). Non : silence universel.

     Il ne faut pas faire savoir cela... Il ne faut pas... Il ne faut pas...

     Et d'ailleurs, vous ne pourrez pas.

     Une anecdote vaut d'être rapportée ici, puisque, jusqu'à preuve du contraire, voici qu'existe Internet, et qu'il est désormais un peu plus difficile de nous (Michel J. Cuny - Françoise Petitdemange) clouer le bec.

     Au temps où nous achevions la mise au point du manuscrit de "Fallait-il laisser mourir Jean Moulin?", nous avons rendu visite à Lucie et Raymond Aubrac. Ailleurs, nous en dirons davantage sur les éléments essentiels qu'ils ont bien voulu porter à notre connaissance, ce jour-là. Pour l'instant, il suffira d'indiquer que, parmi les personnes auprès desquelles elle et lui ont bien voulu nous offrir leur recommandation, il y avait la fille de Pierre Cot, c'est-à-dire la fille de celui dont nous nous plaisons à dire qu'il a été sans doute le plus grand homme d'Etat français du XXème siècle, et tout particulièrement par effet de synergie avec Jean Moulin.

    Annie Cot se révélant être l'épouse de Jean-Noël Jeanneney (petit-fils du président du Sénat de la Troisième République, Jules Jeanneney, et fils du ministre de de Gaulle, Jean-Marcel Jeanneney), nous eûmes l'extrême plaisir de faire également la connaissance de cet homme charmant et très documenté, puis, après qu'il eut achevé la lecture de l'exemplaire que nous avions offert à Annie Cot, de venir à sa rencontre, cette fois dans son bureau de Sciences-Po où il nous a accueillis avec ces mots que l'avenir n'a, jusqu'à présent, jamais démentis : "Compte tenu de ce que vous avez découvert et publié à propos du général de Gaulle, en France, pour vous, c'est terminé. Vous n'aurez jamais aucun appui ni de la presse, ni de l'Université."

     Tout ceci, bien sûr, parce qu'il n'y a pas que le coup de l'adverbe "souverainement" qui apparaisse dans "Fallait-il laisser mourir Jean Moulin?" Mais peut-être certains n'auront-ils rien perdu pour attendre.

     En effet, en ce qui concerne toutes ces années de silence médiatique imposé, et d'ailleurs continué au long de la parution de nos livres subséquents, elles nous ont offert trop de documents pour qu'il soit possible d'en faire vraiment le tour très vite, à moins que grâce à Internet...

    Tiens, un détail, et dans ce qui n'est peut-être pas un tout autre domaine... Regardez donc comment l'Université française et, à sa suite, l'ensemble de l'Education Nationale, se vautrent dans l'ignoble en entretenant la légende de ce Voltaire qui n'est pourtant qu'un des plus grands criminels avoués que l'Histoire moderne ait connus.

     Bonne pioche, décidément, pour vérifier laquelle on pourra se reporter (par un clic sur le titre) à Michel J. Cuny, "Voltaire - L'or au prix du sang", Editions Paroles Vives, 2009.

Vidéo de l'exposition Jean Moulin

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Commentaires
G
Merci pour ce travail de ré-information.
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